Paroles "Garçons flous"
Envole-toi !
Garçons flous
La complainte du garde barrière
La rage
L'évidence
Je suis en étrange compagnie
Un ange meurtri est mon ami
Qui fanfaronne sur la passerelle
Battant des cils , trop peu des ailes .
Cherchant un tremplin pour le ciel
Mais les aiguilleurs sont en grève
Et s’entremêle dans les ficelles
De ces toits plats chargés d’antennes .
Nuages oranges qui l’asphyxient,
De l’oxygène pour alibi
Se lance du pylône électrique,
Glisse sur les vagues magnétiques .
Envole toi, vole ...
Le vertige des miroirs brisés .
Envole-toi, vole...
L’amour qui passe à ta portée .
Envole-toi , vole...
Ces quelques minutes de bonheur
Que tu peux faire durer des heures.
Envole-toi ...
Envole-toi , envole-toi ...
Envole-toi , envole-toi , vole ,vole..
Nous sommes des garçons flous
Qui oublient trop souvent leur unique rendez-vous !
Nos montres tournent à l’envers,
On commence par la fin, il est toujours demain
Car tous nos sentiments bien cachés au-dedans
Seront effervescents.
Dans nos maigres bagages, on a bien peu de rage,
Les forces si rares, on n’aime pas la bagarre !
Nous sommes des garçons flous, garçons flous...
Les bouteilles à la mer jetées par-dessus bord
Sont restées lettres mortes !
Et nos passions s’effacent, pauvres châteaux de sable
Que la marée emporte !
Quand me vient la colère, j’écrase des coquillages
En marchant sur l’estran, ma tête un gouffre au vent.
Nous sommes des garçons flous, garçons flous...
On nous croit indifférents
Aux choses et puis aux gens.
D’où vient ce manque d’élan
Cet état de mal vivant ?
Si fragile, si fragile, imbécile, imbécile ...
Et il s’anime à petit pas
Quand la sonnerie devient menace
Prenant toujours le même chemin
Creusant le sol dans les graviers .
Les géraniums dans les baquets,
Balises d’une vie si monotone .
C’est la complainte du garde-barrière
Une longue dérive au bout des nerfs ,
A voir passer les trains,
N’en prendre jamais un !
Quand il ferme ses volets gris
Il voudrait tant être parti .
Laisser en friche le potager
Comme son coeur l’à souvent été .
C’est la complainte du garde-barrière
Qu’on dit si simple et sans mystère
Aura-t-il un jour le courage
Et le mental du samouraï ,
S’allonger sur les rails ?
Va-t-on le remarquer ?
et tout ce temps à trop mal faire
confondre l’endroit et l’envers !
Je voudrais trouver l’antidote
et enfin apprécier le goût
de mordre à pleine dents dans vos cuisses
au premier sang c’est un délice !
l’envie, l’envie,
une envie d’attraper la rage, d’arracher au ciel ses nuages
qui prennent la forme de ton visage !
une envie d’attraper la rage... ton visage...
Si j’escalade ta fenêtre
le lierre se détache de la pierre
je me jetterai d’une montgolfière ,
les mille et une manières de plaire !
l’envie, l’envie,
une envie d’attraper la rage, d’exécuter tous les otages
comme toi dociles et biens trop sages !
une envie d’attraper la rage, ton visage... la rage.
J’écrase ma clope sur ce rocher, c’était je crois ton préféré
en un vertige l’escalader du sommet se précipiter en vol plané !
nous avions fait qu’un seul regard
de nos visages dans le miroir !
bien des choses se consument comme un bonze arrosé s’essence
tombent en torche dans l’océan, s’éteignent en chrysanthèmes flottants , kamikazés !
ce sont toujours les mêmes phares
qui jalonnent notre histoire !
il faut se rendre à l’évidence !
les braises étouffent sous la cendre
il faut se rendre à l’évidence !
aurons nous une seconde chance ?
j’ai quelque flèches dans mon carquois et des billes de verre
pour ma fronde,
j’ n’hésiterai pas une seconde même si j’dois faire sauter une bombe
en ambassade !
ses racines ancrées dans la terre
l’arbre deux fois centenaire !
il faut se rendre à l’évidence !
les braises étouffent sous la cendre
il faut se rendre à l’évidence !
aurons nous une seconde chance ?
l’évidence, l’évidence, l’évidence