Paroles "Ton singe lanceur d'oranges"
Paroles "Explosion d'essence"
Ta silhouette gracile échappée d’une muraille
sur l’asphalte poli cherche une flaque ,de lumière
le gaz qui se consume ,qui monte vers la lune
comme les murs d’une prison ferme les rues, efface le ciel .
ta voix et si rauque, ton souffle si las que je ne l’entends pas !
Le visage cicatrisé poudré en noir et blanc
essuies d’un revers de mains le noir de tes paupières
tes désirs calcinés .
Pousse-cailloux et Raide haleine traînent prés des barrières,
trottoirs et réverbères, il reste à monnayer ,la chair offerte !
plaisirs prohibés , où sont vos gants vos chapeaux colorés.
Le teint pâle d’une carte-postale de Sainte Catherine
tendre fille à genoux dans les Glycines
anémie une aiguille t’a piquée!
un peu de sang coule sur les fleurs artificielles
d’une carte postale ,d’une carte postale ,de Sainte Catherine
A consumer à la flamme d’un briquet ,
autodafé brûlons tous les clichés
d’une carte postale, d’une carte postale de Sainte Catherine
Un chat borgne la corde au coup sur ta peau tatouée,
mouvements de cils, poings sur les hanches
brûles tes dernières cartouches...
Marie coup de sabre aime les soldats.
la Cérès branle les bourgeois après confesse.
Amélie la chenille et Gobe la lune .
Peau de casimir , Afrique exotique !
...d’une carte postale , d’une carte postale de Sainte Catherine...
J’ai mis le chat dans ce panier d’osier,
jeté les clefs à l’égout sans regrets .
je le croyais en serrant mes lacets ,
le courage est bien lâche ,il manque d’humilité .
Maintenant que le vin est tiré ,
seule l’ivresse pourra nous sauver !
J’ai mis le chat dans ce panier d’osier
sans parler , il n’a pas miaulé .
sous le ciel de métal d’une autre voie lactée,
chercher l’étoile est ses rayons légers .
Plus de matin au goût de cendres
sans même la force de t’aimer !
Je ne veux plus entendre les sirènes des voitures
qui démarrent en hurlant ,gendarmes et voleurs !
tous ces enfants aux voix blanches
qui crient dans le silence .
Histoire de voir , histoire d’ivoire les éléphants...
Prés du king-burger face à l’échangeur
c’est la que je t’attends, partons maintenant .
et j’ai jeté les gants comme un boxeur sonné,
salive au goût de sang .
histoire d’ivoire , histoire d’ivoire les éléphants...
La vague efface sur le sable les serments des amants
Je connais l'alchimie qui transforme en granit,
Mais où s'en vont les ballons ?
Un matin jetés au ciel, emportant nos deux noms.
Nos deux noms.
Infimes bulles de savon qui montent et puis éclatent ,
Mais le soleil, brillant en pointillé n'accorde aucune pitié.
J'ai pris son miel à pleine- mains, Moulé ce masque vermeil.
Et sur la cime des arbres j'accroche des parapluies
Et tout çà c'est pour toi, toi, toi et tout çà c'est pour toi
Clochards ou troubadours, bouffon cherche sa cour
Champs de Lys orangés ou de fils barbelés.
Et sur le pont de singe rester en équilibre
Et tout ça c'est pour toi, toi, toi, et tout çà c'est pour toi
Les anges défigurés, j'les ai apprivoisés
Pour sortir du nihil la spirale de l'abîme.
Flottant sur l'océan, bouées et drapeaux blancs
Et tout ça c'est pour toi, toi, toi, et tout çà c'est pour toi
Et tout ça c'est pour toi, toi, toi, et tout çà c'est pour toi
C'est pour toi.
Sur le velours noir, couleurs immobiles, aiguilles au coeur,
Oublié dans ce cagibi près du crucifix.
Un frisson un peu malsain lui parcourt l'échine,
Les yeux fixés sur la vitrine, des lueurs assassines.
Vers quelles prairies est-elle partie,
Tourner sur les chevaux de bois ?
La jeune fille, tout en douceur, étrange passion
Elle collectionne, par perversion les papillons.
Elle chasse l'aurore dans le grenier,
S'emmêle dans une toile d'araignée.
Oh, oh, frissons, frissons sur velours noir (x2)
Sonnent les trompettes de la nuit
Pour une dérive sans alibi.
Les vapeurs de formol qui l'enivrent
Pieds nus dans l'herbe humide, elle s'abandonne.
Mais revient toujours quand minuit sonne.
Oh, oh..., frissons, frissons sur velours noir (x2)
Pour ce mal qui la ronge,
Ce génocide multicolore pour un combat au corps à corps
Oh, oh..., frissons, frissons sur velours noir (x2)
Simplement leurs arracher les ailes
Sans haines sans chrysanthèmes, frissons sur velours noir.
Sous ce haut plafond d'étoiles pour son premier bal
Elle cherche, frissons sur velours noir.
Elle cherche un chausson de verre,
Mais ne trouve que des pierres, frissons sur velours noir.
Frissons.. frissons.
Des couteaux aveugles et froids s’agitent sous le beffroi
de ces villes du Nord, en fines lames aiguisées qu’on voit
à peine briller
Evitons les coups les bosses de ces mauvais garçons
car c’est toi que je cherche qui glisse et qui s’échappe,
lézard entre les pierres
Je te retrouverai c’est gravé sur ma main ,
sur ma ligne de chance .
Comme un coup de rasoir accélère le destin ,
déjà je t’aperçois tournoyer tout au loin ,
silhouette indocile dansant sur le fil .
Tous deux sur ce manége ,
nous sommes assis sur des chevaux de bois.
Le temps en suspension ,
et dans tes yeux mon unique horizon .
célébrons le sursis de l’instant...
Viens je t’emmène caresser l’écorce du vieux chêne ,
pour écrire nos deux noms d’entailles à l’opinel .
ressens-tu la brûlure de l’alcool et du sang
qui fait battre nos tempes, nos coeurs à l'unisson!
Tous deux sur ce manége ,
nous sommes assis sur des chevaux de bois .
le temps en suspension ,
la fête est belle et le vin est bon .
saoulons-nous du sursis de l’instant
Célébrons le sursis de l’instant.. . de l’instant .
Je connais ce chemin dans le noir
toutes ses fleurs aux parfums dérisoires .
la salle des pas perdus où on y voit jamais personne ,
mais des milliers de bruits où chaque mot résonne atone .
quand le jour est passé retourne le sablier !
Rentrer dans sa coquille, ne laisser dépasser qu’une antenne .
interroge le miroir, ne vouloir plus parler qu’à son peigne .
mon espace vital , réduit à un bocal !
Tout autour , tout autour nous seront des milliers
à tourner alentours , le syndrome du vautour .
à marcher sur nos ombres , juste avant la chute .
à compter les secondes , qui nous séparent parfois
comme un mur invisible .
ce soir je franchis la frontière...
Comme une girouette je perds la tête
porté par les vents et les tempêtes ,
sortant comme un youppie d’un caisson à oxygène ,
tout aussi naturel qu’un taureau dans l’arène.
je veux revoir la ville , infidèle indocile .
Tout autour , tout autour , nous serons des milliers
à tourner alentours , le syndrome du vautour .
à marcher sur nos ombres , juste avant la chute
à compter les secondes , qui nous séparent parfois
comme un mur invisible.
ce soir je franchis la frontière...